– Jean Sommer, vous êtes coach vocal et expert de la prise de parole en public, pouvez-vous nous expliquer votre activité, les clients qui font appel à vous et ce que vous pouvez leur proposer ?
De tous temps l’expression orale a été le meilleur et le plus court moyen de communiquer entre deux personnes.
Mais ce qui semblait facile et naturel pour tous dans la société ou dans l’entreprise a changé à cause de la crise et de l’évolution des techniques.
En fait la communication se professionnalise et beaucoup de commerciaux qui occupaient le terrain ont perdu des points en passant au téléphone par exemple ou en visio-conférence.
L’expression et la voix sont devenues des métiers communs. Sur les réseaux sociaux, dans la communication, la vente… Mais personne ne nous a appris.
Peu de personnes maitrisent, sauf les gens des médias ou les plus jeunes qui l’intègrent à leur cursus sur YouTube ou autre.
L’enjeu est simple :
Il s’agit de faire la différence entre « parler » et « prendre la parole ».
Ainsi mon activité consiste à accompagner toute personne qui doit prendre la parole dans un contexte professionnel. Pour expliquer, exposer, motiver, téléphoner, vendre…
Je m’adresse à des personnes qui à un moment comprennent que leur voix est un outil et un atout qui peut faire la différence.
– Comment gérez vous la période de crise sanitaire et économique que nous vivons actuellement ?
Je n’ai personnellement pas eu de problème. J’ai d’ailleurs eu plus de demandes depuis un an.
La demande est en augmentation parce que les entretiens, les évaluations se multiplient avec une exigence de valeur personnelle et d’affirmation de soi.
Je fonctionne en présentiel et en distanciel. Surtout dans l’accompagnement de mes clients pour une transformation concrète.
- En présentiel : 1 demi-journée
- En distanciel : 1 mois de manière intensive.
– Quelle est votre recette gagnante pour bien vendre ?
Ma recette actuellement est de faire valoir mon image et mes analyses sur les réseaux sociaux. En particulier Youtube (40 000 abonnés à la fin du mois) et LInkedin à raison de 2 à 4 post par semaine.
Il y a aussi ma renommée et le bouche à oreille qui m’amènent des personnes motivées.
– Qu’est ce qui fait la différence entre un bon vendeur et un excellent vendeur ?
Selon mon expérience le bon vendeur sait « faire ce qu’il faut » pour que çà marche. Avec le sens de la relation, la sympathie, une certaine écoute et un « argumentaire en béton ».
L’excellent vendeur y ajoute un sentiment de rareté.
Au premier contact, au téléphone par exemple c’est l’impression donnée au client qu’il est au bon endroit avec la bonne personne et que c’est une chance ou un cadeau de la vie…
– Quel(s) conseil(s) donneriez vous à un jeune vendeur pour réussir dans les métiers de la vente ?
Je dirai à un jeune vendeur de se focaliser sur la qualité de son expression, sur la pose de la voix qui rassure, et sur la posture (première impression).
Tout se joue à l’émotion de l’intime conviction. Dans un monde où l’offre est foisonnante, où le client ne sait plus où donner de la tête, l’enjeu est d’accrocher l’attention puis de fidéliser.
– Vous avez publié un livre “La Voix cet outil DU POUVOIR” aux éditions JC Lattès.
Pourriez-vous nous donner 2 ou 3 exemples où la voix joue un rôle majeur dans l’influence des autres ?
Le fait de parler vite
Cela révèle une pression, une fragilité ou un manque de confiance.
Une voix « perchée » ou plus haute que son registre adulte
C’est une manière de se faire petit(e) ou gentil et du coup un manque d’autorité.
Une diction imprécise qui mange certains mots
C’est souvent une personne qui ne prend pas son pouvoir. Car le langage au travers de l’énoncé des consonnes est une manière de structurer ou de trancher.